Beaucoup de salariés pensent qu’en choisissant de devenir freelance ou indépendant, ils devront faire le deuil de la sécurité et de la stabilité du statut de salarié. Cependant, le travail indépendant n’implique pas forcément de renoncer au statut de salarié et tout ce qu’il implique. Il est tentant de cumuler salariat et indépendance, il faut cependant connaître toutes les conditions avant de se lancer.

L’évolution perpétuelle du marché du travail et de ses normes poussent de plus en plus de salariés à lancer leur activité d’indépendant en parallèle de leur emploi en CDI ou en CDD. A l’heure actuelle, on décompte environ un quart des auto-entrepreneurs exerçant déjà une autre activité, que ce soit à temps partiel ou à temps plein. Il est donc tout à fait possible de cumuler plusieurs activités professionnelles, sous certaines conditions.

Mais quelles sont les restrictions qui pourraient faire de l’ombre au tableau ? Dans un premier temps, il est important de mettre l’accent sur la concurrence vis-à-vis de votre employeur. Ensuite, il faut noter qu’il est nécessaire d’être précautionneux lors de la déclaration de cotisations sociales.

En savoir plus à propos du cumul d’activités

Que dit la législation à son propos ?

Le cumul d’activités nécessite certaines dispositions administratives. En effet, un certain nombre de règles régissent ce cumul. Le salarié doit d’abord obtenir l’accord de sa hiérarchie en réalisant une déclaration écrite. De plus, il existe des paliers à ne pas dépasser pour le nombre d’heures travaillées. Sur 12 semaines travaillées consécutives, le salarié ne peut dépasser les 44h de travail hebdomadaires par exemple. Il sera donc intéressant de se rapprocher d’un spécialiste du RSI (régime social des indépendants) et de la CPAM (caisse d’assurance maladie). Faites attention aux clauses de votre contrat.
Dans le cas où vous vous poseriez la question, il est également utile de savoir qu’il est formellement interdit à un employeur de faire travailler une de ses employés sous un statut d’indépendant. Tout contrevenant pourrait être attaqué aux Prud’hommes et pourra être faire l’objet d’une requalification en CDI.

Bien définir son activité principale

Bien distinguer son activité principale de son activité secondaire est impératif. En effet, bien votre régime social et donc vos frais de santé, sont calqués sur l’activité principale. Il est cependant possible de cumuler certaines cotisations. Les points de retraite sont cumulables dans la limite des 4 trimestres par année et les cotisations au chômage également.
Il vous faudra justifier un minimum de 1200 heures, c’est-à-dire légèrement moins de 8 mois sur 12 pour que l’activité salariale soit considérée comme la principale. De plus, les revenus de votre activité de freelance ne doivent pas dépasser votre salaire en entreprise. Attention, l’URSSAF veille.

Penser à son bien-être avant tout

Il est compréhensible que le cumul d’activités puisse effrayer dans un premier temps. Cependant, le double statut offre aux salariés la possibilité de mettre en œuvre des compétences et d’avoir un revenu complémentaire.
Ces projets, de plus ou moins grande envergure, sont souvent une source d’épanouissement des salariés, ajoutant du sens dans leur vie professionnelle.

Avoir la sécurité du salariat, en parallèle de son statut de freelance, c’est s’offrir le choix des missions dans lesquelles s’investir et la possibilité de refuser celles qui vous feraient moins vibrer. Le portage salarial s’inscrit par exemple dans cette optique tout en gardant une sécurité par rapport à son activité indépendante.